top of page

Myriam Blal - Content Creator

Discover the world through the eyes and taste of Myriam Blal, the culinary content creator with a passion for travel. Join my community to discover my gastronomic discoveries and travels around the globe.

WhatsApp Image 2023-08-01 at 18.24_edite

Du contenu authentique

Aktualisiert: 10. Dez. 2017

Ho Chi Minh City : 27 - 30 mai

6h de vol, 10h de transit, 2h de décalage horaire et des échanges de mails paniqués avec l’office des visas vietnamienne, et me voilà enfin en Asie du sud-est !


Des trottoirs avec de la place, des espaces verts, des fitness en plein air, bon, un traffic de scooters empêchant presque de traverser la route, mais dans l’ensemble c’est une ville reposante en comparaison à l’Inde.





J’apprécie les petites choses, comme un taxi utilisant d’office son taximètre ou des promenades solitaires sans interpellation toutes les deux minutes.


Mais en arrivant au musé de la guerre, je suis confrontée à une réalité pas si lointaine qui me glace le sang.


Des avions de chasses alignés, des équipements de soldats et des photos, surtout des photos! Des murs entiers tapissés d’images de tirs, de torture, de soldats et de victimes. Des sordides images d’avant-après qui me font réfléchir à la condition de photographe de guerre.


Ces témoins oculaires aux pieds et poings liés qui voient l’horreur de la guerre se dérouler devant leur appareil et qui ont pour seul pouvoir d’appuyer sur le déclencheur et d’immortaliser ce qu’ils ont vu.


“Des soldats américains s’apprêtaient à exécuter ce groupe de personnes. Je leur ai demandé d’attendre et j’ai pris ce cliché. En partant, j’ai entendu des détonations et du coin de l’oeil, j’ai vu volés des lambeaux humains, mais je me suis éloigné sans me retourner.”


Je frissonne à la lecture de cette légende et ça ne vient pas de la climatisation probablement réglée sur “polaire”, mais bien de ces récits que je lis et ces images qui défilent devant mes yeux. Des hommes, des femmes et surtout des enfants marqués physiquement et psychiquement par cette guerre et ce sur plusieurs générations.


En sortant du musée, je croise une vieille femme sur un banc qui me raconte ses peines et ses malheurs des vingt dernières années.


Elle a besoin de parler et j’ai besoin d’écouter.


Une journée marquée par le poids du souvenir, je suppose…

-.-

Aktualisiert: 10. Dez. 2017

Can Tho et Chau Doc : 30 mai - 2 juin


Il est temps pour moi de quitter HCMC pour mon premier stop sur la route vers Phnom Penh : Can Tho.


Après avoir mené une analyse comparative dans plus ou moins tous les bureaux de voyage de la rue, j'ai mon billet pour 3h de bus climatisé !


Parce qu'il n'y a aucune raison de faire simple quand on peut faire compliqué, je suis récupérée par un taxi pour être amenée au mini-van dans lequel j'ai le droit à un siège sans espace pour les jambes, c'est donc assise en tailleur que j'arrive au bus, le vrai.


De cette première expérience en bus vietnamien, je retiendrai surtout un conducteur braillant dans le micro et des bruits de détonation du film que je n'arrive pas à suivre depuis ma 36ème rangée.


Can Tho, une petite ville de pêcheurs sur le delta du Mékong, principalement connue pour ses marchés flottants. Tout est exactement comme on peut se l'imaginer : des pagodes partout, des chapeaux coniques, des fruits, des légumes réunis sur les eaux du Mékong.


À part les rats des champs, les chiens et les serpents, que je me suis abstenue d'essayer, “les crevettes plongées dans un jus à la coriandre avec des morceaux de mangue bien fraîche” restera le plat dont mes papilles se souviennent encore et que je me languis de reproduire une fois de retour au bercail.


Une balade en bateau au crépuscule pour bien respecter le cliché et c'est parti pour un nouveau trajet en bus, direction Chau Doc.


J'ai le droit à une place dans la première rangée, me permettant d'avoir une vue parfaite sur le film d'action vietnamien que le conducteur avait décrété devoir nous faire découvrir. L'unique scène d'amour a bien entendu été passée en version accélérée pour finalement remplacer le programme par des clips kitchismes.


Quelques courses poursuites entre conducteurs de bus “just for fun” sous la pluie et me voici arrivée à Chau Doc qui n'a pour intérêt que le fait d'être un bon point de départ pour le bateau vers Phnom Penh.

Le lendemain, c'est une version très épurée d'un tuk-tuk à vélo (comprenez une planche en bois fixée sur deux roues) qui me mène vers ce fameux bateau qui va me faire passer la frontière.


Je me croyais déjà partie pour 5h de bateau, mais que nenni. Arrivés à un poste frontière flottant des plus rustiques, tout le monde descend ! Privés de passeport pendant presque 2h, une dame d'un certain âge est chargée d'amener nos bagages à la frontière terrestre et après un tampon, nous voilà chargés à 20 dans un mini mini-bus et c'est parti pour 3h de route bosselée!


Bienvenus au Cambodge…

-.-

Aktualisiert: 10. Dez. 2017

Phnom Penh : 02 - 07 juin


Une voix à l'accent cambodgien me susurre à l'oreille des mots d'horreur.


Mon audio-guide me raconte une histoire dont je ne connais que deux mots : Khmers rouges. Un thème quasi absent de mes cours d'Histoire.


À mes pieds, gisent des lambeaux des vêtements ainsi que des fragments d'os. La terre recrache petit à petit les victimes de ce crime de guerre et contre l'humanité dont elle a été témoin.


L'atmosphère est lourde et le soleil de midi me fait bouillir de l'intérieur presque autant que les récits qui me sont contés.


“Il vaut mieux tuer un innocent, qu'épargner un ennemi.”


Et c'est précisément sur les fosses communes de tous ces innocents que mes pas me mènent.


Des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qu'ils soient cambodgiens, étrangers ou même de l'armée des Khmers rouges elle-même.


La paranoïa de Pol Pot finissait par toucher n'importe qui.


“L'ennemi est comme une mauvaise herbe, il faut l'éradiquer avec ses racines.”


L'arbre de la mort, un tronc couvert aujourd'hui de bracelets en tissus, mais qui avait été découvert plein de sang et de morceaux de cervelle de bébés.


Je quitte les lieux au son de champs révolutionnaires et du ronronnement des moteurs qui alimentaient les projecteurs lors des exécutions, probablement aussi la dernière chose qu'entendaient les condamnés à mort…


La visite continue au musé S21, une ancienne prison utilisée sous le régime des Khmers rouges pour torturer les gens soupçonnés d'avoir trahi le régime d'une façon ou d'une autre.


Des pièces entières de cellules, de visages, d'illustrations et d'instruments de torture.


À la sortie, je croise les regards de deux des sept survivants de cet enfer assis derrière des stands de produits dérivés et je ne peux m'empêcher de me demander : témoigner sur le lieu même des faits comme ça jours après jours, est-ce un choix courageux ou une autre forme de prison?


-.-

  • Instagram - White Circle
  • Twitter - White Circle

© 2023 by The Food Feed. Proudly created with Wix.com

bottom of page