La Havane: 14 - 23 décembre
Accoudée à la fenêtre de ma casa particular (sorte d'hostel chez l'habitant), je regarde les magnifiques Oldtimers défiler le long du Malecon et me demande ce que je vais vous raconter de mon expérience à Cuba.
Au loin, j'aperçois l'hôtel Capri, juste derrière le fameux hôtel National. C'est là que j'ai pu me connecter au monde extérieur quelques minutes par jour face à l'absence quasi totale d'internet sur l'île. Le National me rappelle les limonades frappées que j'y ai sirotées. Le quartier de Vedado me renvoie au goût de ma langouste à l'ananas. Un peu plus loin, à la fin du Malecon, je me souviens du 1830, un restaurant dansant en plein air qui accueille les meilleurs danseurs de la Havane et tous les amateurs de salsa, ainsi que plusieurs européennes d'un certain âge qui ondulent sans aucun contrôle sur leur corps et totalement à côté du rythme, mais espérant néanmoins faire tomber un jeune cubain sous leur charme occidental pour oublier leur solitude le temps d'une nuit ou plus si affinités.
De l'autre côté, la Havane Vieja et le Centro se dessinent et me redonnent les images de ces splendides maisons coloniales vieillies, les groupes de musique qui reprennent inlassablement les classiques cubains et les voitures de collection qui roulent fièrement comme des vestiges d'une époque peut-être bientôt révolue.
En effet, la nouvelle vient de tomber: l'embargo sur Cuba va être adoucit. Un sentiment de victoire du régime en place pour la population cubaine qui n'a qu'une hâte: faire partie de ce monde qu'ils aperçoivent évoluer sans pouvoir en faire partie pleinement et de nostalgie pour les touristes qui craignent de voir ce petit microcosme rétro et communiste bientôt perdre tout ce qui le rend unique.
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