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  • AutorenbildMyriam Blal

La guerre des klaxons

Aktualisiert: 10. Dez. 2017

29 avril 2014

Bip - biip - bippppp - bbbiiippp !




Voici en résumé la bande-son de la ville et cela sans interruption, de nuit comme de jour. Ici, le klaxon est le roi de la route : un handicap certains pour les personnes non-motorisées. Rapide, agile, culotté et attentif, voici les qualités dont un piéton a besoin.




L'image, elle, est colorée et pleine de contrastes. Des voitures de luxes dépassent de traditionnelles rickshaws. Des affiches publicitaires vantant les mérites d'un jeans redresseur de fessier se dressent au-dessus des slums. Et de magnifiques saris ignorent la main tendue d'enfants vivant sur le trottoir qui bordent les rails de train.



Chaque mètre apporte son lot de surprises. Non seulement visuelles, mais également olfactives. Du doux parfums des fleurs, on passe à celle des épices, puis à celle repoussante de l'urine ou encore celle nauséabonde des égouts.


Le goût, lui, n'est pas en reste. La chaleur épicée du Massala Chai Tea, ainsi que la cuisine relevée du petit-déjeuner au souper donnent un piquant supplémentaire à l'atmosphère smoked de Mumbai. Tant que les papilles gustatives et l'estomac jouent le jeu, tout va bien!


Pour ce qui est du toucher, il brille par son absence. Même aux toilettes du Taj Mahal Palace, on veille à ce que je n'ai à toucher, ni le robinet, ni le savon et encore moins les serviettes que l'intendante des lieux me tend. Les corps se croisent en s'évitant un maximum.


Un châle recouvre non seulement ma féminité, mais également mes objets de valeur, ainsi que ma sueur qui ne cessent de perler le long de mon buste à 30° degrés à l'ombre.


Mumbai, une expérience qui repousse tous les sens dans leurs retranchements.

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